Pouvons-nous vivre heureux, dans notre petite sphère de
bonheur privé, à l’écart du monde et des autres ? Pouvons-nous vraiment nous
sentir bien quand nos proches sont malades ou malheureux ? Pouvons-nous
ressentir un état de bien-être quand nos relations avec eux sont dégradées ?
Contrairement à ce que nous sommes culturellement amenés à penser, les autres
ne sont ni des loups, ni l'enfer ; en tout cas, pas tous les autres, loin s’en
faut...
De nombreuses recherches universitaires démontrent que la
qualité des relations que nous entretenons avec les
gens qui nous sont proches influence, notre sentiment de bien-être, notre santé
et notre longévité. Alors qui sont ces autres qui nous font du bien, pourquoi
avons-nous besoin de leur présence et comment les cercles vertueux de la
bienveillance, de la gratitude, de l'empathie, de la gentillesse et de
l'altruisme se nourrissent-ils - comme des feux - de leurs propres flammes ?
Le philosophe Gaston Bachelard disait :
"c'est la relation qui illumine l'être" tandis que la société cynique
dans laquelle nous vivons nie l’altérité en nous martelant que nous sommes
notre meilleur ami, que les autres sont tous, à des degrés divers, des
prédateurs pervers ou dangereux pour notre croissance personnelle, qu'au-delà
de nous, il n'existe point de salut, que la plus belle relation que l'on puisse
avoir, c'est avec soi-même. Comme si les autres ne participaient pas, dès nos
premières secondes d'existence, à notre croissance et à notre équilibre...
Nul n'est une île. L'ennemi
absolu est le sentiment fou de se croire exceptionnel à l'écart du monde et des
autres. Et si le bonheur c’était les autres ? Bonne année à tous !