Sous
cette appellation, je range les comportements, les attitudes et les actes qui
viennent empoisonner l’amour authentique, simple, lucide, ouvert et tourné vers
la vie. Les petites pierres rondes apportées à l’édifice relationnel se
transforment alors en silex coupants et incendiaires. Le dragon noir crache ses
flammes toxiques et asphyxie la relation amoureuse. J’ai relevé quatre grandes
familles de dragons noirs qui déterminent chacune un style de
communication spécifique.
La première
famille est celle de la contrainte, du contrôle, du pouvoir et de la domination

« Rodrigue
ne veut plus coucher avec moi, c’est sûr, il y a quelqu’un d’autre dans sa
vie. » (Interprétation)
« Armelle
me parle pendant des heures de son nouveau collègue de travail, ‘si parfait’,
parce qu’elle cherche à me faire réagir ou à me blesser. » (Prêt
d’intention)
« Renaud
pense que je le laisse sur la touche parce qu’il ne supporte pas que je
consacre beaucoup de temps à l’écriture de mon premier roman. » (Lecture
de pensée)
La troisième
famille est celle du jugement, de la définition, de l’étiquetage
« Je ne
peux jamais compter sur toi quand j’en ai besoin. » (Jugement)
« Tu es un
manipulateur pervers. » (Étiquetage)
« J’essaie
de faire des efforts mais tu es trop exigeante avec moi. » (Définition de
la relation)
La quatrième
famille est celle du rejet et du déni
«
Tu te perçois comme quelqu’un de parfait, un modèle de réussite pour ta
famille, dans tes études, dans ta vie professionnelle, dans ta vie amoureuse.
Ça n’est pas comme ça que je te vois : tu es directive, exigeante et tu ne
me passes rien. La vie avec toi n’est pas rose tous les jours, cesse de croire
que j’ai de la chance d’être avec quelqu’un de bien. » (Rejet)
« Je
sortais de l’hôpital après une intervention très lourde et de graves
complications. J’étais complètement vidé de mon énergie. J’avais à peine le
courage de me lever pour prendre mes repas en famille et je retardais le plus
possible mes voyages aux toilettes. Pour ma convalescence, Isabelle avait
décidé de me reloger à l’autre bout de la maison, loin des sanitaires, parce
qu’elle pensait que j’avais peut-être ramené un staphylocoque de l’hôpital et
qu’il valait mieux que je dorme ailleurs que dans la chambre commune. Ma
fatigue, elle disait que c’était du cinéma, que j’avais besoin d’un peu
d’activité. Elle a exigé que je tonde les deux-mille mètres carrés de pelouse
le lendemain de mon retour à la maison parce que c’était de ma faute si ça
n’avait pas été fait pendant mon séjour à l’hôpital. Elle ne supportait pas de
me voir inactif. Elle disait ‘mon pauvre, tu me fais pitié, bouge donc un peu
tes fesses au lieu de te lamenter.’ Le troisième jour, j’ai fait un malaise
dans le jardin. Retour à l’hôpital. Elle n’est pas venue une seule fois me
rendre visite. » (Déni)
Pour savoir
comment terrasser les dragons noirs et comprendre ce qui se joue entre les
lignes dans vos relations amoureuses :